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HOSPES, accueil d’artistes et d’archéologues en exil

Depuis septembre 2021, L’Université Paris Lumières, participe, en collaboration avec ses établissements membres et associés et divers partenaires, à l’accueil et l’accompagnement d’artistes et d’archéologues étrangers contraints à l’exil en France pour échapper aux menaces qui pèsent sur eux et leur famille dans leur pays d’origine. Cet accueil a été réalisé avec l’appui du Programme d’aide à l’accueil en urgence des scientifiques en exil (PAUSE), qui soutient les scientifiques et artistes exilés, notamment par le biais d’un financement du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

 

Décembre 2021 à la Cité internationale des arts (de gauche à droite) Rada Akbar, Fabienne Brugère (UPL), Bénédicte Alliot (Cité), Roya Heydari et Laura Loheac (PAUSE).

Le soutien apporté aux exilés est institutionnel, matériel et financier. Il leur permet de poursuivre leurs travaux artistiques ou de recherche. Il favorise également leur installation et leur insertion sociale en France. Ils perçoivent ainsi chaque mois une bourse ou un salaire – généralement un an renouvelable – et des aides financières couvrant des frais divers (titre de séjour, emménagement, inscription à des cours de langue, achat de matériels et matériaux pour leurs activités scientifiques ou artistiques…).

 

Les artistes et archéologues sont accueillis à l’UPL dans le cadre de résidences 

  • Deux à la Cité Internationale des arts avec la mise à disposition d’une résidence-artiste sur le site du Marais à Paris depuis octobre 2022
  • Deux au Musée d’archéologie nationale.

Et dans le cadre de partenariats avec les deux universités Paris 8 et Paris Nanterre, l’École Universitaire de Recherche ArTeC, Le Labex « Les passés dans le présent » et hors d’UPL avec l’ENSAD.

De nombreux autres partenaires apportent des aides financières et/ou matérielles :

  • L’ENS Louis-Lumière
  • Le Centre Pompidou
  • Le Musée du Quai Branly
  • Le Louvre
  • La BnF
  • La Villa Médicis Académie de France à Rome
  • ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit)
  • L’INRAP (Institut national de recherche archéologiques préventives)
  • L’atelier des artistes en exil
  • Archaïos
  • Pen America
  • Urgent Action Fund for Women’s Human Rights
  • Protect Defenders.EU
  • L’Union Européenne
  • La Chaire Arts & Sciences
  • La Fondation Université Paris Nanterre

 

Rencontre à Saint-Germain-en-Laye au Musée National d’Archéologie en avril 2022

 

Depuis 2021, l’Université Paris Lumières a accueilli neuf personnes

 

« Le programme PAUSE salue et encourage l’engagement de l’Université Paris Lumières pour l’accueil d’artistes et d’archéologues en danger dans leur pays d’origine. Depuis la création de PAUSE, l’Université Paris Nanterre et l’Université Paris 8, toutes deux membres de l’UPL, se sont fortement mobilisées. Elles font aujourd’hui partie des universités qui accueillent le plus de chercheurs et chercheuses exilés en Ile-de-France ».

Amaryllis Quezada, Responsable de la communication et du plaidoyer du programme PAUSE.

 

« Parce que « faire monde commun » est une de ses priorités, l’UPL souhaite continuer de développer ses programmes pour l’hospitalité des personnes, des savoirs scientifiques et des pratiques artistiques en exil, à travers la mobilisation de ses associés et de nouveaux partenaires ».

Fabienne Brugère, Présidente de l’Université Paris Lumières

 

Entretien avec Pascale Laborier, Première Vice-présidente d’UPL et initiatrice du programme d’accueil HOSPES pour les artistes et archéologues en exil

Quel est le profil, le parcours, des exilés que vous pouvez aider grâce au programme PAUSE?

« Comme les autres bénéficiaires du programme PAUSE, ils viennent de pays où sévissent des régimes autoritaires, des groupes obscurantistes ou des guerres. Le programme s’est ouvert aux artistes et enseignants issus du monde de la culture. Nous accueillons depuis septembre 2021 des archéologues et des artistes, d’Afghanistan, Iran et de Russie.

Des milliers de femmes et d’hommes investis dans la recherche, la science et l’enseignement, la culture sont persécutés, privés de libertés et parfois assassinés en raison du contenu de Ieurs recherches, de Ieurs opinions, de Ieur appartenance à une minorité, d’une orientation sexuelle ou d’un engagement. Leur vie et celle de Ieur famille sont en danger ; Ieur capacité à poursuivre Ieurs travaux est entravée.

Ces accueils en urgence leur permettent pendant un à deux ans de s’insérer dans le système universitaire en France. Ainsi, dans l’écosystème de Paris Lumières, nous nous appuyons plus particulièrement sur notre École Universitaire de Recherche ArTeC spécialisée dans la création et le LabEx Les passés dans le présent, pour l’archéologie. Ces invitations sont réalisées grâce à nos associés, comme le Musée National d’archéologie, le Louvre, la BnF, le Centre Pompidou, etc. Nous avons noué des partenariats avec la Cité internationale des arts, la Chaire Arts et Science ou encore l’Atelier des artistes en exil. »

 

Aimeriez-vous citer une anecdote particulièrement marquante en lien avec le programme PAUSE ?

« C’est Laura Lohéac, la directrice de PAUSE, qui a mis en œuvre ce programme de solidarité. Avant le lancement de PAUSE, en 2016, nos partenaires étaient sceptiques sur l’engagement des universités. Or dès le premier appel de PAUSE en janvier 2017, plus de la moitié des établissements français ont répondu avec plus de 50 demandes. Les Universités Paris 8 et Paris Nanterre ont été présentes dès le début !

Si HOSPES a été créé en appui de cette tradition d’accueil dans nos établissements, il faut rappeler qu’elle existait bien avant 2017. Cette année 2023 se tiennent de nombreuses commémorations en souvenir des victimes des coups d’État en Uruguay et au Chili (1973). A cette époque, nos deux universités ont été des lieux de solidarité importants pour faciliter la reprise d’études ou l’emploi des collègues du Cône sud ».

 

 

Le programme UXIL

Le projet « Université en exil » (Uxil) a été lancé fin septembre au Campus Condorcet lors d’un point presse de l’Institut Convergences Migrations / CNRS.
Ce projet, inédit à l’échelle nationale, a pour objectif de permettre aux enseignants-chercheurs et artistes menacés ou forcés à l’exil, de poursuivre leur activité d’enseignement.
Ces lauréats du Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et artistes en exil (PAUSE), hautement qualifiés dans leur domaine, seront conviés à dispenser leurs enseignements au Campus Condorcet.

L’Université Paris Lumières se réjouit de cet aboutissement, fruit d’un long travail collaboratif, mené auprès de ses propres lauréats PAUSE ainsi qu’auprès des acteurs institutionnels membres du projet.

 

 

En savoir plus

 

PAUSE/ UPL : Laeiq Ahmadi, archéologue afghan en résidence en France

 

L’Université Paris Lumières engagée auprès des artistes et archéologues en exil

 

Programme HOSPES : nouveaux accueils d’artistes et d’archéologues en exil