Journée d’études ETSUP : Le corps et les émotions au cœur du travail social
L’Ecole Supérieure du Travail Social (ETSUP), membre associé de l’Université Paris Lumières, organise une journée d’étude intitulée « Le corps et les émotions au cœur du travail social : perspectives professionnelles et formatives », à la Maison des associations de solidarité (Paris 13e), le 24 mai 2022, de 9h à 17h.
Evénement proposé également en webinaire Zoom
Gratuit, sur inscription (70 places ouvertes en présentiel)
Ce temps de réflexion s’inscrit dans un cycle de deux journées financé par le dispositif « Soutien aux projets des associés » de la COMUE UPL. Si la présente journée oriente davantage les discussions autour du corps au sein des institutions sociales et des curricula de formation, la seconde portera la réflexion sur l’utilisation des émotions et du corps dans la construction de la relation d’aide dans le travail social.
Le Contexte
De nombreux travaux se sont penchés sur la place et le rôle du corps et des émotions au sein des établissements sociaux et médico-sociaux, qu’ils traitent de l’accompagnement d’adultes en difficulté, d’enfants à protéger, que des personnes en situation de handicap ou encore confrontées aux effets du vieillissement. Le travail social, qui se singularise par une forte composante relationnelle, implique au quotidien une mobilisation du corps et des émotions, autant du côté des professionnels que des personnes accompagnées. Paradoxalement, « la part sensible du travail telle qu’elle s’exprime à travers les expériences corporelles » (Pillon, 2014, p. 152), bien que mobilisée dans la pratique, demeure faiblement intégrée dans l’apprentissage de l’action professionnelle.
Nous proposons de réfléchir à la façon dont le travail social engage le corps et les émotions dans les attitudes et postures des professionnels, à travers le concept de corporéité, soit une conception du corps dans le monde à travers ses pratiques, ses représentations et ses normes. Les émotions constituent en effet une plaque-tournante des manifestations corporelles, de soi comme de l’autre, et traduisent un ensemble de dispositions sociales incorporées et utilisées dans une profession. Mais on interrogera aussi la corporéité dans sa dimension relationnelle et langagière : le lieu de l’Autre où peut venir ou non se projeter le désir du sujet. Quelle place pour les identifications et l’investissement pulsionnel dans ce processus ? La psychanalyse pourra ici jouer la dispute dans la prise en compte du corps dans le travail social.
Cette journée d’étude croisera les réflexions sur la place, la définition et les dimensions que revêt la corporéité dans le travail social, et la manière dont ces dernières peuvent participer à un « processus de re-marquage » d’éléments de la réalité sociale qui passent possiblement inaperçus ou qui vont de soi . Elle poursuivra dès lors trois objectifs :
- Mettre en perspective des pratiques et des recherches scientifiques relatives au phénomène normatif encadrant le corps et les émotions dans le travail social du côté des bénéficiaires et/ou des professionnels.
- Mettre en valeur la place du corps et des émotions dans le travail social en général, à partir de pratiques professionnelles et de travaux d’étudiants en formation.
- Alimenter la réflexion sur les pratiques du travail social, dans le champ des sciences de l’éducation et de la formation, au bénéfice de futurs professionnels de la petite enfance, de l’éducation spécialisée et du service social, et des cadres de l’action socio-éducative.
Le programme de la journée
9h30-12h20 : Croiser les savoirs et la pratique
9h : Accueil
9h20-9h40 : Introduction
9h40-10h20 : La psychanalyse, le rapport à l’enfant et l’éducation, Léandro de Lajonquière (PU, Paris8, CIRCEFT)
10h20-11H : Du travail relationnel au travail émotionnel, la socialisation professionnelle du et par le corps, Julien Bernard (MCF, Paris Nanterre, Sophiapol)
11h-11h10 : Débat avec la salle
11h10-11h20 : Pause
11h20-12h20 : La mise en jeu du corps au quotidien, une épreuve de professionnalité ? Présentation de travaux d’étudiants en formations initiale, continue et supérieure de l’ETSUP
Animation Anne Charrier (formatrice ETSUP)
12h20-13h30 : Déjeuner
13h30-17h : Croiser les contextes de formation en alternance
13h30-14h : Ne me touche pas !, Norbert Ligny, Directeur de l’association Thélèmythe
14h-14h30 : Le portage de l’enfant : Quelle place dans les pratiques professionnelles ? Caroline Vasilescu-Decilap, Psychologue clinicienne, formatrice
14h30-15h : Quand le corps s’engage, regard sur la pratique du travail de rue, Pascal Peiger, Directeur de l’association Fontenay Cité Jeunes
15h-15h15 : Débat avec la salle
15h15-15h30 : Pause
15h30-16h30 : Corps et émotions, angle-mort des curricula de formation ? Table ronde de formateurs, Animation Gilles Garcia (formateur ETSUP, psychanalyste)
16h40-17h : Conclusion : Place du corps et des émotions dans le travail social, quelles perspectives de formation au bénéfice des usagers ? Charlène Charles (MCF, UPEC, LIRTES)
Informations pratiques
Gratuit, sur inscription (70 places ouvertes en présentiel)
Maison des associations de solidarité (MAS) – Salle Mirabelle
10/18 rue des terres au curé – 75013 PARIS
RER C ; Métro 7 et Tram 3a « Porte d’Ivry » ; Métro 14 Bibliothèque FM
Evénement proposé également en webinaire Zoom
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